Dorures à la feuille.
Patines et polychromie.
Artisan restauratrice du patrimoine depuis plus de 25 ans… bol d’Arménie, colle de peau de lapin, pierre d’Agathe, fer à reparer n’ont plus de secret pour Isabelle Klein qui, à l’instar des anciens doreurs, les utilisent pour son travail.
En effet, à côté de la peinture à l’huile et de la patine à l’ancienne, l'essentiel de son activité est aujourd'hui la dorure à la feuille. Cette activité, au départ complémentaire, allait de pair avec son désir de travailler sur «des objets qui ont une histoire». L'artisane a la chance d’intervenir sur des objets qui ont une valeur intrinsèque; valeur que la restauration minutieuse ne fera qu’accentuer pour de longues décennies voire des siècles.
Cependant, la dorure est une discipline qui s’applique aussi bien à la restauration du patrimoine qu’à la création d’éléments de prestige. Isabelle Klein s’attache ainsi à (re)dorer à la feuille, enseignes, potales et autres sculptures mais redonne aussi vie à des encadrements, meubles et fauteuils de style, quand il ne s’agit pas de rendre son éclat à un précieux reliquaire ou à des plafonds moulurés.
Cette passion pour son métier est mise au service d’une clientèle de particuliers mais aussi de professionnels ou d’importantes institutions muséales; c’est ainsi qu’elle a eu le privilège de participer à la restauration d’un impressionnant encadrement de quarante mètres carrés pour le Musée des Beaux-Arts de Bruxelles.
A l’instar d’autres artisans, le doreur est appelé à collaborer avec différents corps de métier, souvent eux-mêmes artisans d’art, tels les ébénistes, garnisseurs, staffeurs ou encore restaurateurs de tableaux, de tapisserie, de pierre, etc. La dorure est donc souvent la dernière étape d’un travail collectif. A côté du fondement même du métier qui est la pérennisation de l’objet, la dorure exerce un indéniable attrait sur le public de par la matière utilisée. Cela est dû principalement à l'utilisation de l’or, puisqu’il s’agit bien souvent de véritables feuilles d’or.